Les croyances ne m'appartiennent pas, elles apparaissent sans "moi".
Nos croyances sont-elles personnelles ?
Ont-elles une signification ?
Imaginons la croyance : j’échoue, je ne suis pas capable.
Lorsqu’elle est repérée, elle est rarement accueillie, acceptée.
Généralement elle est jugée, voire rejetée parce que « je » ne veux pas être, à mes yeux, et aux yeux des autres, de la société identifié(e) à cet individu qui échoue, est incapable.
Or si je regarde mieux, je peux voir que lorsque les croyances émergent à la conscience, elles sont déjà là. Donc passées et déjà permises.
Dans un second temps, il y a appropriation. Et une forme-pensée souvent inconsciente qui s’ajoute et qui dit que « je » suis incapable, « j »’échoue.
Vouloir changer, supprimer les croyances crée une séparation (apparente). Il y a un faire qui se met en route pour s’en débarrasser. Un sujet, un objet, une dualité.
Si cela a lieu, c’est que les conditions ont été réunies pour que cela ait lieu. Il n’y a pas d’erreur. Et la croyance peut disparaître (ou pas).
Mais si aucune énergie n’est mise à ce que cela disparaisse, l’impression d’être en échec et incapable est juste une sensation. Sans histoire qui se raconte, sans saisie de l’histoire, la sensation traverse, ne s’installe pas. Elle passe.
Dans mon expérience, l’énergie consacrée à rejeter, à vouloir modifier semble de moins en moins présente, l’’identification à un « je » séparé s’émousse.
Le regard se tourne vers Ce qui perçoit.
La reconnaissance que Cela que je suis est inconcevable, indéfinissable permet à toutes les définitions, les croyances d’apparaître et disparaître.
Peu importe les couleurs que prend le paysage.
La Présence est sans préférences.
Espace libre pour tout ce qui apparaît. Sans jugement.
Elle reste intouchée.
Pure Innocence.