Il y a ce sentiment d’être quelqu’un. Un "moi" qui regarde le monde, qui s’interroge, qui espère.
Un "je suis" qui croit devoir trouver une signification à tout cela.
Alors, il bâtit des piliers pour soutenir son histoire :
Le sens — Pour apaiser l’inconfort de la séparation, tu donnes un but à ta vie. Comme si chaque souffrance devait mener quelque part. Comme si tout devait vouloir dire quelque chose.
L’espoir — Tu regardes l’horizon en pensant que demain sera plus doux. Que "ça ira mieux", un jour. Mais cet espoir, c’est déjà le refus de ce qui est là.
La moralité — Tu t’inventes un chemin. Tu te dis qu’en étant "meilleur", tu iras "plus loin". Mais ce « loin » n’existe pas. Et rien n’a jamais été en dehors de Toi.
Le libre arbitre — Tu crois diriger ton existence, faire des choix, tenir les rênes. Mais qui décide, quand il n’y a que la Vie, qui se déploie d’instant en instant ?
Quand ces piliers tombent, ce n’est pas une perte. C’est un dévoilement.
Ce que tu es vraiment ne peut pas s’effondrer.
Parce que tu n’as jamais été séparé.
Parce que ce que Tu es, c’est Cela même qui vit, qui respire, qui ressent.
Il n’y a rien à atteindre.
Rien à réussir.
Rien à devenir.
Juste… ce souffle. Cette présence.
Et dans cette simplicité : la plénitude.